LES FEMMES ET LE VIN

Les vendredis du vin n°39: Le vin qui aimait les femmes

Pour la 1ère fois, je m’invite et participe aux Vendredis du vin, sous la présidence de Jacques Berthomeau.
« Le thème : le vin qui aimait les femmes…quels sentiments lui inspirent les femmes ou une femme en particulier… »

S’il m’est permis aujourd’hui d’aborder le sujet du vin et des femmes alors j’apporterai de manière tendre et audacieuse ma contribution :

          On m’a demandé, à moi, de m’adresser aux femmes… Ma foi, elles parlent de moi, alors pourquoi pas!!! Je les observe, vigneronnes et femmes de vignerons, tous les jours elles me bichonnent, me soignent, me cajolent et vantent mes mérites auprès d’aventuriers téméraires se ruant dans les caveaux, avides d’une quelconque délectation  de mon précieux jus.

         Elles sont là, ne m’ont pas laissé orphelin, moi tantôt Fufluns, Bacchus ou Dionysos!!! Pour ce dernier, les déboires de ma mère, Sémélé, et de mon père Zeus, n’ont pas été étouffés ! Et j’ai survécu. J’ai survécu grâce à l’amour. L’amour de Zeus, qui m’a retiré du ventre de maman, morte par le supplice des éclairs, et m’a porté dans sa cuisse des mois durant.

          Je suis celui qui naquit deux fois, déguisé en femme pour me cacher de la colère d’Héra. Ah, les femmes ! Somptueuses nymphes, qui me virent grandir sur le mont Nysa et me bercèrent de leur précieux amour! Un berceau de nudité et de tendresse dans lequel je fis ma découverte, la vigne.

          Au déguisement, le féminin me sied bien. On me représentera par un bouc ou par un âne, mais la panthère me convient. J’aime les femmes, elles me le rendent tellement bien ! Leur amour et leur intérêt ne cessent de grandir à mon égard, au plus grand bonheur des hommes qui se ravissent de partager avec elles, tous ces délices.

            Les femmes m’ont toujours entourées, et aujourd’hui, s’embellissent, chantent, rient en dégustant mon élixir de longue vie. La coupe n’est jamais assez pleine ! Et  par cela, elles le vident ce calice, jusqu’à la lie! Elles en redemandent, toujours plus ! De nouveaux vins, de Loire, du Languedoc, du Jura… Du blanc, du rouge, avec du fromage, de la charcuterie, du chocolat… Puis elles conversent, échangent et… Bloguent !Mais quelle mouche bachique les a piquées?!

Femmes de l’ombre!

            Certaines m’aiment plutôt jeune, d’autres plutôt mûr. Alors, quand je les sens tremper leurs lèvres suaves, s’amuser de me faire tournoyer pour sentir la force angulaire de mes tanins serrés, j’avoue évidement, et vous l’aurez compris, que la beauté, la tendresse, et la clairvoyance de ces Vénus auront bel et bien toujours leurs places, dans ce monde parfois imaginé si masculin !

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J’AI TESTE LES VENDANGES A CORNAS, PARTIE II

MÉCANISATION IMPOSSIBLE!!!

           On ne récolte pas tout d’une seule traite! La vendange s’étend sur plusieurs jours, voir plusieurs semaines… Les maturités ne sont pas les mêmes selon les lieux où pousse la vigne (cela varie en fonction de l’exposition de la vigne, du lieu-dit et du village où elle est plantée et de la météo).

Récoltées à la main, les grappes sont triées minutieusement!

                Ici, à Cornas, les vendanges sont réalisées de manière manuelle. Aucune mécanisation n’est possible au regard de la fragilité et de  la forte inclinaison des sols. On laisse cette mécanisation aux grands domaines et aux « vignerons » moins soucieux de garder un joli raisin!

Le raisin fond dans la bouche, pas dans la main!!!

HOTTES ET VENDANGETTES!!!

              Les petites mains recrutées, armées d’une vendangette (pince qui permet de couper les grappes), travaillent sans relâche, des heures durant, taillent les grappes et séparent les bons des mauvais grains.

Porteur, un travail éprouvant!

                Les raisins sont alors disposées dans des seaux, puis versées dans des caissettes ou des hottes. Ce sont les personnes les plus gaillardes qui se voient confier le travail éprouvant de porteur.

Les seaux pleins sont versés dans les hottes!

VOUS ALLEZ ARRÊTER DE CRIER?!!!

                Plusieurs mots sont utilisés par les vendangeurs pour convier les porteurs à venir récupérer les seaux pleins de précieux raisins. On peut alors entendre, des heures durant, les exclamations : « porteur! », « seau! », « hotte! »…             Et quand cela se passe dans les coteaux pentus et escarpés de Cornas, je vous garantie que ces chants en canon, scandés par les vendangeurs peuvent rendre fous les porteurs! Cela arrive une fois ou deux dans la journée, quand tout le monde  se prête à ce petit jeu sadique en se mettant à appeler les porteurs en rythme, cela peut s’apparenter à une sacrée comédie! On peut également entendre des vendangeurs chambrant les collègues les plus lents! C’est ce qu’on pourrait appeler de la motivation collective!

Ils sont fous ces Gaulois!!!

DIRECTION LE DOMAINE!

              Les caisses pleines de raisins sont ensuite transportées par camionnette au domaine.

Les hottes sont vidées dans des caissettes

              Une fois entreposées dans la cuverie, les caisses sont vidées directement  dans un fouloir-égrappoir (sauf pour les cuvées traditionnelles), machine qui permet d’éclater les grains de raisin et de les séparer des rafles. Le tout est transféré dans des cuves en inox, en béton ou en fibre de verre. On obtient alors un contact entre les peaux contenant les levures et les matières colorantes, avec les sucres contenus dans la pulpe. (nous y reviendrons dans la partie III)

Les caisses sont ramenées au domaine

             Notons que beaucoup de vignerons utilisent des tables de tri avant l’étape du foulage.Ceci, afin d’ôter les baies indésirables. Mais à Cornas, au regard de la qualité sanitaire régulière des raisins, rares sont ceux qui investissent dans ces machines.

MODERNE OU TRADITION???La torpille du fouloir

              Les rafles (axe qui tient les raisins sur la grappe) sont enlevées ou non, selon la volonté du vigneron de réaliser un vin de façon moderne ou de manière traditionnelle. (quand on laisse les rafles, on parle alors de vinification en grappe entière).

Les rafles

                Néanmoins, toutes les parcelles ne permettent pas de garder les rafles. Ce choix varie en fonction de l’âge et de la qualité des ceps (pieds de vignes), de leur degré de maturité (si elles sont très vertes, oubliez-les), de la volonté ou non du vigneron d’établir un vin plus rustique, et de  ce fait, plus long à s’épanouir (les rafles apportent des tanins qui mettent du temps à s’assouplir).

LA PARTIE III SERA BIENTÔT PROCHAINEMENT DISPONIBLE, DANS LES FOLLES AVENTURES DE BINBIN FOUDEVIN!!!

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