LES FLEURS DU MAL

Pour ces Vendredis du Vin n°49, c’est notre présidente répondant au doux nom de Fleur qui a repris le flambeau… « Le vin et les fleurs, ses fameuses notes florales).

Pour ne pas faire encore une fois comme les autres, je vous propose ce mois-ci de lire à voix haute ce poème sorti tout droit de la plume de notre ami Baudelaire. Un texte issu du recueil « Les Fleurs Du Mal » qui a failli être interdit à cause de l’étroitesse d’esprit d’un certain Ernest Pinard. Pour le coup mon cher Ernest, je te déchois en bon Binbin Foudevin de ton Petit nom et te laisse généreusement le choix entre Evin ou Picrate.

L’ÂME DU VIN

Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles :
 » Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité !

Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l’âme ;
Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant,

Car j’éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d’un homme usé par ses travaux,
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.

Entends-tu retentir les refrains des dimanches
Et l’espoir qui gazouille en mon sein palpitant ?
Les coudes sur la table et retroussant tes manches,
Tu me glorifieras et tu seras content ;

J’allumerai les yeux de ta femme ravie ;
A ton fils je rendrai sa force et ses couleurs
Et serai pour ce frêle athlète de la vie
L’huile qui raffermit les muscles des lutteurs.

En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l’éternel Semeur,
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur ! « 

Charles BAUDELAIRE   (1821-1867)

A l’iris nous avions associé il y a peu de temps les arômes d’un Gevrey-Chambertin « En Champs » 2000 de chez Geantet-Pansiot sur un petit gratin de girolles… BLANC VS ROUGE AVEC LONCLE…

LA SUITE DANS LES PROCHAINES AVENTURES DE BINBIN FOUDEVIN…

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A BOUCHE QUE VEUX-TU?

J’avais dans mes petits papiers quelques repères idéals pour déjeuner du côté de Paris. Mais cette fois-ci, mes doigts ont pianoté plus vite que ma pensée… La réponse tombait sur les réseaux sociaux avant même que mon message ne soit publié… Maître Iommi veillait au grain…  Le mercredi, c’est le jour de sortie du Binbin et le Jedi s’est alors dit « S’il est à Paris, tous les coups sont permis »…  « Va chez l’ami  Arthur Petillaut à l’Hédoniste par ex… »

 5 minutes plus tard, une horde de gastronomes trombinoscopiques m’envoyait manger dans toute la ville…

Midi Pile… Les poutres dévoilent leurs rondeurs faisant valser le drapeau de l’hédonisme au dessus de nos têtes. Le temps s’est arrêté… Pif, miam, slurp

La prochaine fois, on pourra peut-être s’en faire une tous ensemble… Mais il faudra vous mettre d’accord… Tant de bons rapports prix/plaisirs à Paris… Mais cette fois-ci, je n’ai ni le temps ni l’estomac pour tout essayer… Il va falloir que j’aille y vivre quelques mois… Et peut-être redescendrais-je dans la capitale Curnonskyenne (Lyon) dans une barrique bourguignonne…

Accord mets & photo… Les mots me manquent… Le lapin du Bois de Boulle (44), cuisse, râble, côtelette, cuissot… Et la tête et la tête… Gentille lapinette!

Direction le quartier Montorgueil, ils sont là, bien échauffés. Et un et deux sourires, l’hédonisme ne commence t-il pas dans l’amitié selon Epicure?

Bistrot chic, bistrot chic… Non, non mesdames, messieurs, un restaurant, un vrai dans lequel vous venez vous faire fissurer le palais. Laissez-les choisir les plats et les vins, ils savent faire leur métier!

Les conseils d’Antonin, l’Hédoniste, deux sourires, et des nouveaux copains… Le cadre est minimaliste et rassurant… Les poutres à la française dansent au plafond… Et le regard si malicieux de cette fille de Champagne lorgnant sur mon petit lapinou… A moi l’impétueux Hédonisme!

La carte des vins… Je commence à comprendre la raison pour laquelle j’ai atterri au Paradis. Il y a du vin « nature » (mais provenant uniquement de vignerons qui en maîtrisent l’art) et de beaux flacons plus classiques mais néanmoins de très belle facture, des gens naturels ainsi qu’une cuisine simple, vraie et perfectionniste…

A bouche que veux-tu… Une robe dorée, des notes de rhubarbe, d’anis et légèrement oxydatives de poire et de coing. La bouche est fraîche et pleine. Belle découverte- Affaire à suivre (cf photo 3)

Le menu du jour ou l’art de maîtriser et de revisiter de simples basiques… Entrée pétillante de saveurs!

Gaspacho de tomate, huile de Kafir (combava ou citron vert bosselé aux arômes puissants mais subtilement dosés tirant sur le palais et exhaustant la saveur déjà tendue de la tomate),gingembre, petites girolles soyeuses et des herbes folles au pouvoir iodé enveloppant.

Le service est audacieux et Jean Cocteau serait heureux de savoir que ces admirateurs officient à l’Hédoniste. Le tact dans l’audace, n’est-ce pas de savoir jusqu’où l’on peut aller trop loin?

Domaine Les Terres Promise. Un néo-vigneron installé dans les Bouches du Rhône…. VDP de la Sainte Beaume « Ugny blanc & Rolle 2011, Jean-Christophe Comor. Une très belle surprise!  Et un accord idéal sur mes deux plats. A servir bien frais.

Plein d’humour, de bon boire et de manger.

Le lapin du Bois de Boulle (44) (non ce n’est pas une blague), dans tous ses états. Caramba, jamais je n’avais mangé un lapinou aussi fondant! L’équilibre du goût et des textures est respecté. Y’en a pas qui pourraient prendre exemple?!

C’était parfait, intense pour les sens… Le temps s’arrête et le plaisir continue…

Chocolat & Thé Matcha, kumquat et passion…

Bravo les gars! La tête dans les étoiles… Pif, Miam, Bye!

LA SUITE DANS LES PROCHAINES AVENTURES DE BINBIN FOUDEVIN…

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